La diminution de la dette publique française, qui a dépassé le seuil symbolique de 1.000 milliards d'euros (63% du PIB) et qui constitue l'un des principaux freins à la croissance, passe en premier lieu par une plus grande maîtrise de la dépense publique.
Le Parlement dispose de pouvoirs étendus en matière de contrôle de la dépense publique, qui trouve son origine dans les articles 14 et 15 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789 : « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique » et « la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ».
Toutefois, si le Parlement dispose de pouvoirs réels en matière de contrôle, ceux-ci sont encore « sous-utilisés » car les assemblées n'ont pas les moyens de remplir efficacement leur mission, en raison notamment d'un manque de personnel.
C'est la raison pour laquelle Louis de Broissia a déposé une proposition de loi qui entend renforcer les pouvoirs du Parlement en matière de contrôle de la dépense publique, en permettant aux présidents, rapporteurs généraux et rapporteurs spéciaux des commissions en charge des affaires budgétaires de faire appel à la compétence de cabinets d'audits ou d'auditeurs privés indépendants pour les assister dans les évaluations et les contrôles sur pièces et sur place.